La Fédération des astrologues ne fédère
pas
LA FÉDÉ QUI NE FÉDÉRE PAS
Après l’institut
sans existence légale voici ce qu’il faut savoir de la Fédération non
fédératrice
La
lecture attentive des statuts de l’organisme improprement dénommé FDAF, déposés
le 27 février 1996 à Paris, permet de comprendre l’échec de la FDAF. Notamment
que cette présumée fédération n’en est pas une.
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de l’introuvable volonté fédérative
En
fin de la page 1, relative à l’objet social de la FDAF, déclarée sous la forme
d’une association loi 1901, on trouve 11 mots manuscrits, rajoutés en ces
termes :
« réunir les associations d’astrologues
existantes en vue de les fédérer ». Un oubli de dernière minute,
vraisemblablement rectifié manuellement, afin de justifier l’usage du mot
fédération. C’est à peu près tout ce qui se rapporte à l’usage du terme
fédération dans ce titre déclaré au Journal Officiel. Maigre, médiocre, pauvre
et insignifiant.
Les
statuts sont en effet muets sur les moyens, les objectifs sociaux, ainsi que
les principes à mettre en œuvre, et à poursuivre, pour parvenir à l’action
fédératrice des astrologues. Vaste programme de type rocher de Sisyphe!
Il en résulte l’usage abusif du mot Fédération dans le titre déclaré le 27
février 1996 à la Préfecture de Paris. La FDAF ne fédère rien. Hélas ! On
se rend rapidement compte de cet échec en consultant son adresse internet.
Puisque l’on devrait y retrouver le regroupement du RAO, du Cedra, ainsi que les
diverses chapelles du conditionnalisme notamment. Alors qu’il n’en est rien. On
dispose d’un exemple fédératif avec la FNPS. Fédération Nationale de la Presse
Spécialisée, regroupant les syndicats de la Presse. Rien de tel avec la FDAF,
laquelle apparaît comme une association lambda, parmi d’autres associations
lambda similaires. Absence de critère distinctif de type groupement ou union au
sens des caractéristiques principales de l’identité d’une organisation.
Autre
indice de la non réalisation de cet objet social, au bout de 23 ans, les
adhésions. Les prestataires cumulent les adhésions multiples à plusieurs autres
associations. Par exemple Mlle Darmandy revendique des affiliations :
fdaf, cédra,rao par exemple. Papillonnage ? Non ! ces structures
apportent de la clientèle, tout en proposant des «services» divers et variés de
facturation. Si les cotisations totalisent annuellement un poste budgétaire
conséquent, il s’amortit toutefois rapidement. C’est ainsi que la structure
fédérative correspond à l’échec économique des prestations astrologiques.
Pourquoi, dans ces conditions, conserver l’argument fédérateur ? Pour en
faire un usage trompeur sous la forme suivante « des astrologues, qu’ils soient adhérents ou pas à notre Fédération ».
S’exprimer au nom de ceux que la FDAF ne regroupe pas en vue de propos
démagogiques. Prosaïquement cela se nomme aussi «en mettre plein la vue ».
Donner l’illusion d’un faux mandat collectif. La volonté fédérative caractérise
une dérive.
La
Francophonie oubliée
Le
terme francophone figurant dans le titre (88 états) ne correspond à aucun
développement relatif à cette réalité. Notamment absence de raccordement à la
charte de francophonie de 1997 de Hanoi, révisée par celle de 2005 de Madagascar. Absence
d'insertion de la FDAF dans la francophonie institutionnelle (OIF) organisation
internationale de la francophonie, notamment l'assemblée parlementaire de la
francophonie, alors que l'objet social des statuts de la FDAF propose "identité culturelle et dialogue avec les
pouvoirs publics pour la reconnaissance du statut de l'astrologue".
Absence d'action institutionnelle en faveur de l'astrologue francophone. Il
n’est pas certain que l’OIF accepte d’engager des discussions sur ce sujet,
avec une structure elle-même non membre de l’organisation internationale.
L’absence de représentativité, de nature francophone au sens de la francophonie,
de la FDAF lui interdit ainsi l’emploi du qualificatif francophone dans le
titre publié au JO.
Notez
enfin que le Cedra revendique aussi l’emploi du qualificatif francophone pour
ses 300 adhérents, depuis 1987, sans indication représentative dans les 88 pays
de l’OIF pour les vérifications sur pièces.
Résumons : la FDAF ne fédère, ni n’est non plus
francophone. Il ne reste du titre initial que le mot astrologues : la ….des astrologues…Toutefois cela
suscite une nouvelle interrogation. En effet, l’astrologue n’est pas plus
défini que l’astrologie. Intéressons nous d’abord à la notion de label
fédératif pour conclure sur ce sujet..
La
FDAF tentait une sortie par le haut en affirmant disposer d’« un label
fédératif.» Vérification faite, au sens légal du terme, on ne trouve nulle part
une procédure de certification au nom de la FDAF. Cette affirmation trompeuse
comporte des conséquences judiciaires. Les procédures de certification des
articles R.433-1, R433-2 et R.453-1 du code de la consommation, lorsqu’elles
sont méconnues, sont sanctionnées par l'amende de 5e classe relativement à
l'infraction de valorisation des produits et services. Subsidiairement à il y a
aussi l’infraction de la tromperie au sens du f du 2e de L.121-2, des qualités
et des droits du code de la consommation, pour celles et ceux qui feront usage
de ce label, le jour où un consommateur récalcitrant décidera d’engager une
action significative sanctionnée par 2 années de réclusion et 300 000
euros d’amende.
Une
association d’astrologues propose de réunir, sous le même titre, amateurs et
professionnels. En exprimant des propositions indéfinies dépourvues de sens
telles que :
-
image sérieuse
et cohérente de l’astrologie(sans références)
-
grands principes
de la pratique astrologique (sans précision)
-
information de
qualité (sans référentiel)
-
dialogues avec
les pouvoirs publics (pas avec l’OIF ?)
-
intérêts des
professionnels (sans tenir compte de celui des amateurs)
-
cercles de
réflexion interdisciplinaires (vague)
Les
profils astrologiques sont-ils précisés dans les catégories de membres
adhérents ? Les réponses sont toutes aussi vagues
-
s’être illustré
en faveur de l’astrologie pour atteindre à l’honorariat. Cette proposition n’a
aucun sens faute d’exemple significatif.
-
Avoir une formation
astrologique suffisante pour obtenir la qualité de membre actif. Qui étalonne
qui ? Et sur quels critères ? Aucune autre réponse de type validation
sectaire n’est fournie que le conseil d’administration.
-
Apporter son
soutien financier pour prétendre à la qualité de bienfaiteur. L’argent appelle
l’argent.
-
Favoriser une
astrologie saine et de qualité pour prétendre à la qualité de sympathisant.
Comment définir une astrologie malsaine pleine de défauts ? Aucun exemple
circonstancié n’est fourni.
L’astrologue
comme l’astrologie sont absents des statuts. En 23 ans la FDAF n’a atteint
aucun des objets sociaux définis dans l’article 2 de ses objectifs. Prenez par
exemple « normalisation de leur enseignement ». A ce jour aucun
enseignant en astrologie n’est déclaré
au sens de l’article L.444-1 du code l’éducation. Il en est de même pour les
velléités de formation continue en faveur des astrologues professionnels.
La
FDAF n’ayant atteint aucun de ses objectifs, au bout de 23 ans, il y a lieu de
mettre en cause son Conseil d’Administration, ou ce qui en tient lieu. Afin de
considérer que la FDAF, à défaut de satisfaire à ses obligations, a failli afin
de dissoudre ce qui doit l’être, notamment d’écarter l’usage des mots
fédération et francophonie dans le titre pour résoudre un problème d’identité,
car fondamentalement la FDAF n’existe pas.
Sybille de Panzoust 03/12/2018
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